Comme promis voici un petit glossaire rapide et non exhaustif sur les trucs utiles à savoir pour effectuer un voyage à Shanghai et dans la région. Je rédigerai le deuxième post sur le thé promis dans le billet précédent dans le courant de la semaine (si j’ai le temps…).
Ce glossaire est rédigé à l’attention d’éventuels voyageurs qui passeraient sur ce blog.
Dans la mesure du possible votre serviteur peut aussi répondre à vos questions si vous souhaitez vous lancer dans un périple similaire (ou me témoigner votre affection)(ou juste pour rire). Pour me contacter utilisez l’adresse mail suivante en enlevant tous les chiffres après « presduyangzi » (c’est une ruse de sioux pour que le mail ne soit pas enregistré par les robots spammeurs) :
presduyangzi123456789@teaser.fr
(si tu es un robot spammeur inutile d’insister : je ne me ferais pas opérer)
(si tu es un humain et que tu veux m’envoyer un mail, as tu bien retiré les chiffres après « presduyangzi » et avant le « @ » ?)
Les thèmes abordés dans le lexique sont listés ci-dessous. Je compléterai éventuellement la liste si je survie à ma rentrée professionnelle :
Coût de la vie : quelques indications sur le coût de la vie là bas
Guide touristique : pourquoi ils sont inutiles
Internet (accès) : oui on peut éviter l’enfer de la déconnexion
Internet (limitation d’accès) : un sujet élégant et original pour animer les soirées (feature remix : c’est quand même vachement mieux ici avec toutes nos libertés, bla bla bla)
Métro (Shanghai) : pistes pour apprivoiser l’animal souterrain
Moyens de paiement : les trucs à savoir pour foutre en l’air la balance commerciale de la France
Prises électriques : pour pouvoir brancher son portable (cf la partie : Internet (accès))
Taxi : A défaut de faire la conversation avec le chauffeur, s’en servir (pas du chauffeur : du taxi !)
Téléphone portable : parce que l’utilisation de votre téléphone portable pour contacter vos hôtes peut vous coûter un loyer parisien
Trains : la faune ferroviaire : mœurs, rites, joies (et peines)
Coût de la vie
Hors Shanghai, le coût de la vie est assez modéré pour nos bourses européennes (par contre localement….) . Voici quelques exemples de prix payés durant notre séjour (pour Shanghai ajoutez 30 % de plus). Le taux de change au 28/08/10 était de 1 yuan pour 0,116 euros.
- Un repas au resto : comptez entre 30 et 50 yuans par plat, notez qu’on prend rarement un seul plat et que ceux ci sont toujours partagés. Pour une famille de 3 personnes on peut très décemment manger pour 110/130 yuans (150/180 à Shanghai). Certains produits spécifiques restent « chers » : les fruits de mers dans les restau spécialisés, les nids d’hirondelles (qui ressemblent à du vermicelle et auxquels je ne trouve que peu d’intérêt culinaire), …
- Dans la rue on peut acheter pas mal de choses ingérables. Il faut aimer le gras, l’huile et avoir un estomac avec triple blindage anti-fuites. Le mieux étant quand même de se faire conseiller un endroit par un ami chinois qui a pu le tester (et n’est donc pas mort). Nous avons pu ainsi prendre à Nanjing un délicieux petit déjeuner (lait de soja + cette pâtisserie frite qui ressemble un peu à nos churros et dont je ne connais pas le nom) pour 9 yuans pour 3 personnes (1 euro !)…
- Les coûts de transport restent aussi modérés :
– En train : 180 yuans/20 euros pour faire Zhenghzou/Lyanyungang (500 km)
– En avion : 700 yuans pour faire Nanjing /Zhenghzou (600 km)
– En taxi : les 3 premiers km sont forfaitaires (12 yuans à Shanghai, entre 6 et 10 ailleurs) et après le prix au km varie entre 1.2 et 2,4 yuans
– On peut louer des vélos à Shanghai et Hangzhou mais je ne connais pas les prix
- Le thé est moins cher qu’en France mais l’intérêt est surtout dans l’offre qui y est infiniment plus vaste. (j’écrirai un article sur ce sujet qui me tient à cœur)
- Le matériel informatique/électronique n’est pas forcément plus avantageux qu’en France. On peut espérer une légère baisse (négociable) mais l’absence de garantie et de manuel d’instruction relativise singulièrement l’intérêt de l’opération. Les pubs pour les portables vus dans le métro de Shanghai les annonçaient au même prix qu’en France (400 euros pour un modèle bas/moyen de gamme)
- Les vêtements de marques, accessoires et parfums et d’une manière générale tous les produits des multinationales de la distribution sont au même prix qu’en France.
- Les entrées dans les musées commencent vers 40 yuans. Pour certains monuments ou jardins les prix peuvent s’envoler (140 yuans pour l’aquarium de Shanghai).
Guide touristique
Nous sommes partis avec deux guides tous deux édités en 2008 : le « lonely planet » et celui de la collection « voir ». Hormis pour les trucs incontournables ces guides sont parfaitement inutiles : les choses changent vites et même une édition de l’année ne peut garantir la validité des informations. Détail amusant pour illustrer ce point : dans le Lonely Planet de 2008, il est mentionné que Shanghai a 3 lignes de métro, en aout 2010 le nombre exact de lignes était … 13 !!
A Shanghai une ressource fiable et gratuite, le magazine « that’s Shanghai », en anglais, qu’on trouve dans les magasins et les restaurants « branchés ». Si on laisse de coté les articles (mix étonnant de flagornerie commerciale et d’éloge des meilleurs recettes pour claquer sottement son pognon) et qu’on se concentre sur la liste d’adresses en fin de magazine on obtient un guide tout à fait valable des lieux où sortir et/ou se restaurer. Certes on n’y trouvera pas le petit resto de quartier mais c’est une solution pratique si on est en manque de cuisine du Sichuan. Le website du journal permet aussi de retrouver quelques informations pratiques.
Internet (accès)
Le couchsurfeur avisé peut demander à son hôte de bénéficier de sa connexion mais c’est parfois délicat. Les accès alternatifs à internet sont pourtant légions et on trouve de nombreux réseaux wifi ouverts :
- dans les chaines de restaurant chinoises et étrangères
- dans la plupart des hôtels (avec un très bon débit)
- dans la « rue » : les réseaux ouverts par oubli/mégarde/mauvaise configuration sont fréquents. La plupart des cryptages utilisés sont du wep. Les amateurs de frissons peuvent ressortir leur aircrack-ng favori : je ne connais pas les sanctions mais à mon avis ce n’est pas très bon (gloire à tous les geeks qui auront compris cette phrase à la première lecture ! pour les autres pas de panique : c’est pas grave, on peut vivre sans)
Chez les particuliers, la connexion au modem se fait via un routeur. Il s’agit en général de petits TP-Link standards dotés de plusieurs ports ethernet : un simple câble RJ45 permet de s’y brancher sans aucune configuration.
Je ne sais pas comment fonctionnent les cyber-cafés n’ayant jamais eu à les utiliser.
Internet (« limitation d’accès »)
En août 2010, les sites suivants sont inaccessibles (au moins dans la région de Shanghai) : facebook, Dailymotion, les blogs chez blogspot.com.
Twitter ne fonctionne pas non plus.
Pas de filtrage spécifiques sur le reste (j’ai pu me connecter en SSH à la maison sur un port guignolesque et à mon hébergeur sans soucis)…
Métro (Shanghai)
Utilisation très facile surtout que les stations sont écrites et annoncées en Chinois et en Anglais. On peut acheter des billets à l’unité (entre 5 et 10 yuans). Le mieux est d’utiliser la carte SPTC (pour « Shanghai Public Transportation Card »). Cette carte est disponible contre le paiement d’une somme forfaitaire de 20 yuans aux guichets « Service Center » qu’on trouve dans toutes les stations.
La carte SPTC (exemplaire personnel de l’auteur). Le lecteur sinophile avisé aura tout de suite remarqué les deux caractères de la ligne du haut en bas à droite; Il aura magistralement compris que ceux ci se lisaient « Shang » et « Haï » et que la concaténation des deux caractères permettait de produire le mot « Shanghai » (c’est tout con en fait).
.
La carte s’utilise comme une carte de paiement du métro : on la crédite avec des yuans qui sont débités à chaque utilisation du métro. Le montant du débit varie en fonction de la distance et est moins cher qu’un paiement à l’unité.
Certains taxis acceptent l’utilisation de la carte en règlement de la course mais elle ne permet pas -comme son équivalent à Hong Kong- de régler de menus achats dans l’enceinte du métro.
Pour ceux qui aiment la marche attention aux distances entre deux stations qui sont parfois loin d’être négligeables.
Moyens de paiement
A Shanghai la carte Visa peut parfois être utilisée. C’est loin d’être le cas général et il est prudent d’avoir du cash sur soi en permanence car les appareils ont une furieuse tendance à ne pas fonctionner. De nombreux magasins affichent le logo « Union Pay » qui ressemble vaguement au logo Visa mais est maqué avec MasterCard (à confirmer) : le voyageur en Visa et avisé ne se laissera pas leurrer !
Il n’est pas possible de payer par carte pour les billets de trains dans les gares. Pour les billets d’avion de Nanjing à Zhenghzou nous avons également du payer en liquide.
En dehors de Shanghai, votre carte de paiement ne vous servira qu’à retirer du liquide dans les distributeurs.
A propos de distributeurs, ceux ci ne fonctionnent pas tous. Ont été testés ok : ICBC, Bank of China.
A Shanghai, certains taxis accepte la carte de métro IC.
Prises électriques
C’est du 220 v. Les chinois ont inventé la prise universelle qui accepte les fiches américaines, françaises et d’autres venues de mondes inconnus. Pas d’adaptateur requis donc dans la région de Shanghai, et les provinces du Henan, du Jiangxi, du Zhejiang et du Guangdong (au sud). Adaptateur grand breton impératif si vous allez à Hong Kong.
Taxi
Le transport d’appoint par excellence. Efficace et relativement peu cher : les 3 premiers km sont un montant forfaitaire (12 yuans à Shanghai jusqu’à 6 dans une « petite » ville comme Lianyungang) et entre 1,4 et 2,4 yuan par km supplémentaire après. Assez fiable, il faut juste s’assurer que le compteur est activé (ce qui se fait en rabaissant le petit panneau situé en face du passager avant) en cas de problème faire comme les chinois : crier et agiter les bras (ca marche).
Aucun ne parle anglais, la plupart ne le lise pas : si vous ne connaissez pas l’emplacement de votre destination il est indispensable de se la faire écrire sur un papier par un ami chinois sinon vous ne serez pas compris (et dans le pire des cas votre chauffeur vous plantera au milieu de nulle part).
A l’arrivée des gares et des trains, les taxis publics ont toujours un emplacement dédié clairement identifié. Evitez les sollicitations nombreuses et très insistantes des types qui vous sauteront dessus en voyant votre tête passablement étrangère.
A Shanghai, on peut les solliciter pour de petits trajets (jusqu’à la prochaine station de métro, ils ne seront pas forcément réjouis mais resteront polis, courtois et ne vous menaceront pas d’égorger la moitié de votre famille et de violer le chien de votre tante comme leurs homologues parisiens).
Téléphone portable
Indispensable à tout couchsurfeur ! On trouve sur place des SIM pour un prix modique (50/60 yuans) qui devraient faire l’affaire sur un téléphone européen désimlocké. Pour l’acquisition de la SIM il faut impérativement être muni d’un passeport si vous allez dans un magasin « China Mobile ».
Si la carte SIM ne fonctionne pas avec votre téléphone européen on trouve des téléphones à bas prix (400/500 yuans) chez la plupart des opérateurs locaux. On doit pouvoir trouver encore moins cher en occasion. Attention : une carte SIM achetée à Shanghai sera utilisable dans le reste de la Chine mais la recharge des crédits de la carte en dehors de la région où elle a été achetée est une opération complexe (on a du aller dans un magasin « spécial » indiqué par notre hôte, sans lui nous n’y serions pas arrivé).
Les cartes SIM à petit prix ne permettent pas d’envoyer de SMS à l’étranger. Par contre le nombre de SMS envoyable localement est assez important. Budget total communication pour 3 semaines de Couchsurfing : 100 yuans.
Trains
L’épreuve du feu en chinois ! La plupart des employés des chemins de fer parlent encore moins l’anglais que vous le chinois. Ajoutez à cela que les queues pour obtenir un billet dans les grandes gares sont à l’échelle du pays et que l’achat de billets se fait entre deux chinois énervés par leur attente le tout dans un brouhaha indescriptible et le décor est planté. L’achat de billets pour de longues distances doit se faire le plus longtemps possible à l’avance. Pas de réservation possible via internet pour l’instant. Pour les trains couchettes, l’opération est encore plus complexe : nous avons du passer par une connaissance d’une connaissance d’une connaissance. Les conditions de voyage sont décrites par votre serviteur dans le billet nuit de folie dans le train. Notez qu’il existe une classe supérieure que m’a indiquée Luna (de Zhengzhou) avant de partir, ca s’appelle « RUAN WO », je suis passé dans le wagon qui les contenait, ça avait l’air effectivement mieux mais je n ‘ai pas pu juger par moi même.
Pour acheter un billet la meilleure solution semble être de demander à votre hôte de réserver et/ou acheter les billets avant de venir si vous ne voulez pas devoir acheter un billet d’avion en catastrophe comme ce fut le cas pour nous.